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lunedì, luglio 30, 2018

ZRC Grands-Fonds 300 « North Adventure » : avec ou sans glace ?

ANNONCÉE IL Y A QUELQUES SEMAINES, LA CAMPAGNE DE FINANCEMENT DE LA PROCHAINE ZRC GRANDS-FONDS NORTH ADVENTURE EST LANCÉE AUJOURD’HUI.

Les fans de ZRC étaient dans l’attente depuis que Georges Brunet et Alexis Meyer ont annoncé, en septembre dernier, le lancement prochain d’une souscription sur KickStarter en vue de financer un projet horloger d’exception : le projet North Adventure. Loin de se résumer à la création d’un modèle événementiel en série limitée d’une montre qui rencontre, depuis quelques années, un succès avéré, North Adventure est né d’une collaboration avec Alban Michon (@albanmichon), jeune explorateur polaire et spécialiste de la plongée extrême. Sa prochaine expédition, baptisée Arktic, l’emmènera en solitaire à la conquête du pôle Nord au départ du grand Nord canadien et poursuivra deux objectifs : d’une part, sensibiliser le plus grand nombre à la protection de l’environnement et, d’autre part, réaliser trois programmes scientifiques. Au cours de son épopée, Alban Michon devrait, à plusieurs reprises, plonger sous les glaces. C’est notamment pour cela que ZRC, partenaire du projet, a conçu, avec lui et pour lui, une tool watch de l’extrême : la Grand-Fonds North Adventure.

L’engin, basé sur la réédition de la Grand-Fonds 300 mètres déjà bien connue, en reprend l’essentiel des caractéristiques mais pousse les performances à un niveau inédit et prévoit quelques aménagements adaptés aux besoins de l’expédition, tels que la résistance aux champs magnétiques, un verre saphir ultra-épais, l’auto-nettoyage du crantage de lunette ou encore le sur-dimensionnement de la couronne afin de rendre plus facilement manipulable avec des grands épais.

ette déclinaison exclusive dispose également d’un cadran spécifique, comprenant une date affichée à 3 heures, le verre saphir étant doté d’une loupe pour en faciliter la lecture.

À l’intérieur, la présence d’un calibre ETA 2824-2 de bonne facture devrait rassurer ceux qui pouvaient craindre d’y trouver du Myota…

Ouverte ce matin sur la plateforme de financement de projets KickStarter, la souscription permet de contribuer au projet à hauteur de ses moyens voire de s’offrir cette montre pas banale. Seules conditions pour cela : s’engager pour 1390 francs suisses (moins de 1500 euros), espérer que le financement soit bouclé afin que la production puisse effectivement avoir lieu. Livraison promise, si tout va bien, en mai 2018.

Conçue pour les grands froids, elle arrivera donc au printemps mais qu’importe… Quand on sait que les ZRC Grands-Fonds sont commercialisées autour de 3000 euros, l’offre s’avère alléchante, même si la stratégie commerciale peut faire débat

Fan de la marque et séduit par le projet, tant dans sa dimension horlogère qu’humaine et scientifique, j’ai souhaité en faire part sur le blog. Plus que 29 jours avant la clôture de la souscription. Curieux ? Tenté ? Alors rendez-vous ici.

LES INITALES « DS » VOUS FERONT SPONTANÉMENT PENSER À UNE ILLUSTRE CITROËN LANCÉE EN 1955 ET QUI, TANT ELLE ÉTAIT EN AVANCE SUR SON TEMPS, RÉUSSIRA L’EXPLOIT D’UNE CARRIÈRE COMMERCIALE DE DEUX DÉCENNIES. AMATEURS DE MONTRES, VOUS SONGEREZ PEUT-ÊTRE AUSSI AUX CERTINA QUI UTILISENT UN SYSTÈME DE « DOUBLE SÉCURITÉ » POUR RÉSISTER AUX CHOCS. PARMI LES NOMBREUX MODÈLES PARÉS DE CE LABEL DEPUIS 1959, LA 5801 113, LANCÉE EN 1964, EST CELLE QUI VOUS EST PRÉSENTÉE AUJOURD’HUI. UNE PLONGEUSE PAS COURANTE, QUI NE MANQUE PAS DE CHARME…

L’histoire de Certina remonte à 1888, année de la fondation, à Granges, de cette manufacture par les frères Adolf et Alfred Kurth, le nom — pris du latin certus (certain) — n’apparaissant cependant qu’en 1906 pour la première fois, la marque originelle étant Grana (nom latin de Granges). Enregistrée en 1939, la marque Certina prend définitivement le pas sur Grana à partir de 1949. En essor constant jusque dans les années 1970, elle est ensuite confrontée à la vague asiatique. Reprise avec d’autres dans le groupe ASUAG, Certina abandonner la manufacture de mouvements mais perdure aujourd’hui avec des modèles sportifs de qualité

Le concept DS est officiellement lancé en 1959. Partant du souci de proposer une montre particulièrement résistante aux chocs, il se traduit par une montre automatique étanche à 200 mètres. Inaugurant une gamme de montres sportives et de plongée encore active près de soixante ans plus tard, ce modèle concrétise plusieurs années de recherches et d’expérimentations conduites par l’ingénieur Philipp Kurth.

Techniquement, le principe est le suivant : le mouvement est ceint d’un anneau en caoutchouc et dispose d’un peu d’espace pour se mouvoir à l’intérieur du boîtier si nécessaire. Ce montage « flottant » exclusif (brevet suisse n°346825 déposé par Huguenin Frères), destiné à amortir les chocs et donc à doubler le système Incabloc déjà quasiment généralisé dans la production horlogère, assure donc une double sécurité que résument les initiales DS. Les Certina DS disposent également d’un joint d’étanchéité supplémentaire, d’un plexiglas très épais et gainé ainsi que d’un fond de boîte renforcé.

CERTINA DS - Schéma de montage du dispositif "double sécurité". CERTINA DS - Schéma de montage du dispositif "double sécurité".

Censée résister à une chute de six mètres, les DS font l’objet d’une promotion offensive : en 1960, une expédition suisse dirigée par Max Eiselin atteint le sommet himalayen du Dhaulagiri (8167 mètres) avec des DS Automatic au poignet (réf. 5601 003) et font rebelote en 1963 à l’Hindukusch.

Ci-dessous, l’un des premiers modèles de Certina DS : la référence 5601 112 (cal. 25-65), qui date du début des années 1960. Merci à Lucchese pour le prêt 😉

CERTINA DS, réf. 5601 112, cal. 25-65, circa 1960. CERTINA DS, réf. 5601 112, cal. 25-65, circa 1960. CERTINA DS, réf. 5601 112, cal. 25-65, circa 1960. CERTINA DS, réf. 5601 112, cal. 25-65, circa 1960. CERTINA DS, réf. 5601 112, cal. 25-65, circa 1960. ais les Certina DS ne savent pas seulement gravir les sommets : certains modèles sont en effet dédiés à la plongée.

La 5801 113 appartient à la deuxième génération de Certina DS de plongée. Lancée en 1964, elle succède à la 5601 013 (lancée en 1960 avec son superbe cadran caractéristique), et cohabite avec la 5601 113, qui en est la version sans date (photos ci-dessous).

D’un diamètre de 39 mm à la lunette (37 mm à la boîte), notre DS s’illustre d’abord par un très élégant boîtier dont la finesse extérieure tranche avec la robustesse revendiquée : loin de l’épaisseur des Seamaster 300 et autres Submariner, la carrure est même plus fluette que celle des boîtiers Skindiver courants ! Vous noterez au passage l’élégante torsion des anses chanfreinées…

Parcouru par trois aiguilles droites sans charme particulier, le cadran présente, lui, des aspects intéressants : légèrement bombé, il est divisé en quatre quartiers par une fine croix rouge, à l’image, par exemple, des Polerouter d’Universal Genève ou des rares Yema Superman « crossdial ». Trois index lumineux sont appliqués à 6, 9 et 12 heures, et complétés par une fenêtre de date à 3 heures. Les autres chiffres, peints sur le cadran noir, sont très stylisés et disposés de manière radiale. Cette Certina tourne ainsi clairement le dos aux canons esthétiques des premières montres de plongée pour se projeter directement dans l’ambiance de la deuxième moitié des années 1960.

Deux versions de cadrans au moins existent. Sur la première, la présence de tritium est limitée à des points situés sous les chiffres, et le « T » est peint à 6 heures, juste sous « DS ». Pour la seconde, comme sur le modèle faisant l’objet de cette revue, les index des heures sont recouverts d’une barrette de tritium et le bord inférieur du cadran porte la mention T SWISS MADE T.

L’ensemble est si séduisant qu’on en oublierait la discrète couronne, non vissée mais signée, comme le cadran, du « C » stylisé, la lunette à friction et son fragile insert en alliage qui rappelle un peu celui des ZRC Grands Fonds série 3. On risque, surtout, d’oublier de retourner l’engin, au risque de passer à côté du spectaculaire fond de boîte, frappé d’une tortue, symbolisant la robustesse, que l’on retrouvera sur les modèles ultérieurs.

Côté mouvement, se trouve un produit maison, le calibre 25-651 (27/28 rubis, 19 800 A/h, 42 heures de réserve de marche). Doté d’une date à réglage semi-rapide, il a été produit de 1960 à 1977.

La Certina DS 5801 113 sera remplacée, en 1967, par la DS 5801 117, dénommée PH 200M et qui, par rapport à sa devancière, gagnera en volume ce qu’elle perdra en originalité. Elle cédera elle-même la place à la DS-2.

Certina a produit, avec cette plongeuse, un modèle original, loin des assemblages d’éléments génériques. Sans afficher des performances exceptionnelles, elle s’en tire plus qu’honorablement et avec beaucoup d’élégance. En un sens, je la situerais aux alentours des plongeuses Zenith de la même époque, également soignées dans leur apparence et dotées d’un mouvement de manufacture. Les unes comme les autres ne sont pas très connues mais les amateurs, souvent, ne leur en trouvent que plus d’intérêt !

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Posted by Rolex GMT at 10:03 AM
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