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lunedì, luglio 30, 2018
Titus Calypsomatic 7985 : une vraie « big crown » sans descendance
ON POURRAIT PRESQUE LA QUALIFIER DE « HORS SÉRIE »… LA TITUS CALYPSOMATIC RÉF. 7985 EST, NONOBSTANT LA RÉF. 3552 APPARUE EN DERNIER POUR « FINIR LES STOCKS », LA DERNIÈRE DES CALYPSOMATIC À UTILISER UNE VARIANTE DU BOÎTIER À CORNES PERCÉES. CE N’EST PAS LA MOINDRE DE SES PARTICULARITÉS…
Étrange modèle, en effet ! Comme me le disait John Barron : « Elle a un boîtier similaire à la réf. 7085 mais les éléments internes sont interchangeables avec la réf. 7986, lesquels ne tiennent pas dans le boîtier de la 7085… »
La plus spectaculaire spécificité de ce modèle est sa couronne. En amateur aguerri de Calypsomatic, vous savez que ces irrésistibles plongeuses doivent beaucoup de leur charme à leur volumineuse couronne terminée par un dôme. Vous avez aussi, sans doute, noté que que chaque référence de Calypsomatic inaugure au moins un nouveau type de couronne. S’agissait-il d’une ruse pour rendre fous les collectionneurs cinquante ans plus tard ? Nul ne le sait mais une chose est sûre : la 7985 se démarque radicalement de ses collègues en utilisant une couronne de physionomie totalement différente.
Titus délaisse en effet le type « obus » au profit d’une autre forme de big crown : signée et de large diamètre (7,4 mm), elle ressemble bien davantage à celle dont sont dotées certaines versions des mythiques Rolex réf. 6538 et Tudor réf. 7924, que l’on appelle justement… big crown.
La Calypsomatic réf. 7985 a la bonne idée de reprendre le cadran gilt à petit logo de la réf. 7085, — probablement le plus beau de la série, — et l’entoure d’un boîtier qui prend des cotes proches de ce même modèle, bien que la transition vers le boîtier plus tendu de la réf. 7840 soit amorcée. Le perçage des cornes est maintenu mais plus fin que pour la génération précédente.
La forme de la lunette à friction est proche de la 7085 mais celle-ci adopte un graphisme spécifique (les chiffres sont plus étroits) et, pour la première fois, une graduation ascendante. Le repère à douze heures est toujours de forme triangulaire (mais légèrement plus étroit) et rempli de matière lumineuse. Les encoches facilitant le grip sont également un peu plus fines.
Certains exemplaires, dont celle représentée ci-dessous, ont une lunette au graphisme semblable à celle de la réf. 7085. S’agit-il d’un remplacement a posteriori ou d’une dotation d’origine ? Titus conserve également les aiguilles caractéristiques de la famille Calypsomatic et le dateur « roulette » (bleu et rouge) inauguré sur les réf. 5913 type II.
Le fond de boîte adopte un profil différent de la réf. 7085, avec une fine gouttière reliant les six encoches. La référence 7085 y est inscrite — mais pas entre les cornes, comme on le voit sur certaines versions de la 7085.
À l’intérieur, on trouve encore et toujours le classique calibre ETA 2470 (21 rubis), dans sa belle finition dorée.
Celle de David Kim (visible ici), qui est sans doute la plus belle 7985 que l’on puisse trouver sur cette planète, est montée sur un bracelet riveté à boucle Titus. Elle se rencontre toutefois aussi avec le bracelet type Oyster présent sur les réf. 7840 et 7986.
Loin d’être un modèle de transition, la Titus Calypsomatic réf. 7985 semble être plutôt un modèle d’exploration, comme si la maison Solvil & Titus était partie chercher une alternative à l’évolution introduite par la réf. 7840, avec son profil plus plat et élancé. Il reste difficile de dater précisément ces modèles, dont la commercialisation se situe aux alentours de 1966-1967. Sans doute ont-ils plus ou moins cohabité et peut-être que le plus grand succès de la réf. 7840 a sonné le glas de l’orientation prise par la 7985 ? Cette dernière n’en reste pas moins, en tout cas, un des plus rares et intéressants modèles de la saga.
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